Le cri d'alarme de l'aide à la jeunesse au service pédiatrie de l'Hôpital Ambroise Paré
Publié le 20 avril 2023 à 16:08C'est un cri d'alarme qui est poussé par tous les acteurs du secteur de l'aide à la jeunesse. Leurs revendications ne sont pas neuves. Ils souffrent d'un manque cruels de moyens pour faire face à leurs missions. Un manque qui s'accroit quand les missions débordent de leur cadre. Ainsi, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui se retrouvent malgré eux en première ligne. A Ambroise Paré, l'unité de pédiatrie accueille en ce moment 5 enfants qui ne sont pas malades. Ils sont placés là faute de place adaptée.
Les mots sont durs et le temps est long. Les enfants qui sont hospitalisés là ne sont pas malades. Ils vivent pourtant à l'hôpital faute de pouvoir rentrer chez eux ou d'être accueillis dans un espace adapté.
Ils sont actuellement 5 à être temporairement placés à l'hôpital Ambroise Paré. Certains d'entre eux vivent là depuis 3 mois. Et ne sont pas des exceptions.
L'hôpital n'est pas une institution de placement pour des enfants en danger, et pourtant, il l'est devenu. Par défaut, les enfants sont trop nombreux à finalement vivre là où ils ne devraient faire que passer.
Psychologues, assistants sociaux, pédiatres, infirmières, tout le monde soutient l'effort pour que le quotidien de ces enfants vivent le mieux possible les difficultés de leurs situations. Tous font de leur mieux à la mesure de leurs trop maigres moyens.
La problématique est connue. Le manque de places dans les structures d'accueil qui a mobilisé les acteurs du secteur ce midi et qui a conduit à la rédaction commune d'une carte blanche interpellante n'est pas un phénomène neuf. Ce qui interpelle ces professionnels des soins, c'est le peu d'intérêt manifesté aux acteurs de la société de demain.