"C'est insoutenable pour le personnel du non-marchand! " les syndicats tirent la sonnette d'alarme
Publié le 26 avril 2022 à 10:51 - Mis à jour le 26 avril 2022 à 11:03La situation devient insoutenable pour le personnel du non-marchand qui peine à payer ses déplacements professionnels. Un constat exposé hier lors d'une action en front commun syndical. Les 3 syndicats ont profité de la venue des ministres Christie Morréale et Bénédicte Linard pour les interpeller sur cette problématique plus qu'urgente.
Faire le plein et être en mesure d'aller travailler: pour les syndicats c'est désormais mission impossible pour le personnel du non-marchand. Bon nombre de travailleurs et travailleuses ne s'en sortent plus pour 2 raisons majeures.
"La première raison c'est l'indemnité kilométrique de 37 cents/kilomètre. C'est beaucoup trop bas quand on voit le coût du carburant. La deuxième raison, c'est que le personnel doit avancer cet argent" Olivier Lecomte - Secrétaire régional CGSLB
Augmentation de l'indemnité + arrêter d'avancer les frais
Payer soi-même le plein pour ensuite être remboursé, une situation jugée obsolète par les syndicats. Ils attendent donc qu'un mécanisme soit trouvé pour éviter que le personnel ne doivent avancer cet argent. Certains travailleurs peuvent parcourir plus de 2000km par mois.
"Nous voulions interpeller ces deux ministres qui participaient à une conférence sur les droits des femmes. Car un gros pourcentage des travailleurs de ce secteur sont des femmes. Nous voulions rappeler l'importance de leur travail qui répond à des besoins vitaux de notre société" Steve Cheron - Secrétaire régional Setca
"Nous avons beaucoup de témoignages alarmants. Notamment des femmes avec enfants qui doivent choisir entre aller travailler ou ne pas pouvoir y aller car elles ne peuvent pas payer le plein" Sylvie Pottiez - Secrétaire régionale CNE
Une situation urgente
Les syndicats attendent aussi évidemment une augmentation de l'indemnité kilométrique. Ils comptent donc sur les deux ministres pour relayer cette problématique au fédéral. Pour eux, il y a urgence et des décisions doivent être prises dans les prochaines semaines.
"Le calcul de ces frais est revu tous les mois de juillet. Mais nous ne pouvons pas attendre juillet !" Steve Cheron - Secrétaire régional Setca
"Les travailleurs vivent au jour le jour, on tire le sonnette d'alarme !" Olivier Lecomte - Secrétaire régional CGSLB
"Ce secteur est déjà peu attractif, si rien n'est fait, on risque de se retrouver en pénurie de personnel" Sylvie Pottiez - Secrétaire régionale CNE
Et pour rappeler le caractère urgent, d'autres actions en front commun syndical sont prévues ces prochains jours. Avant la grande manifestation nationale à Bruxelles le 5 mai prochain.