Boussu : Claude, boulanger, a peur pour l'avenir des boulangeries!
Publié le 30 septembre 2022 à 12:39 - Mis à jour le 30 septembre 2022 à 13:11La détresse des boulangers face à leurs factures d'énergie... Grandes consommatrices de gaz et d'électricité, les boulangeries sont frappées de plein fouet par la hausse des prix actuels. Beaucoup ont décidé de fermer et pour les autres, c'est l'incertitude et la peur... Exemple chez nous à Boussu où Claude Setan (Boulangerie Delvaux) essaye de trouver des solutions...
"Vous voyez, ça c'est ma chambre de pousse et ça c'est mon four. Ce sont évidemment deux appareils très énergivores"
Claude commence par nous faire le tour du propriétaire. Cette chambre de pousse et ce four, ce n'est qu'une partie de son matériel. Des frigos et des surgélateurs, il en a évidemment d'autres dans son établissement. Et malgré qu'il ait investi dans du neuf et qu'il les éteint dés qu'il en l'occasion, ses factures d'énergie sont tout simplement en train d'exploser.
"Si je tiens compte des prix actuels et futurs, on en serait à 41 900 euros pour l'électricité et 33 000 euros pour le gaz par année. Cela nous ferait des acomptes de 6500 à 7000 euros par mois..." Claude Setan - Gérant d'une boulangerie
Des prix impayables
Ces acomptes sont 3 à 4 fois plus élevés qu'actuellement, alors même qu'il a déjà doublé ses mensualités il y a quelques mois. Des chiffres qui donnent donc le tournis et qui inquiète évidemment ce gérant. Claude se sent coincé alors qu'il vient de réaliser d'importants investissements et qu'il vient d'ouvrir un deuxième établissement à Quiévrain. Un projet qu'il préparait depuis plusieurs années...
" Dans notre cas, on ne peut pas envisager de fermer pour l'instant. Nous avons des coûts fixes qui tombent et nous avons des crédits que nous venons juste de contracter..." Claude Setan - Gérant d'une boulangerie
Un jour de fermeture en plus et une augmentation des prix
Il n'a donc pas d'autres choix, à partir de la semaine prochaine plusieurs changements sont prévus. Il fermera un jour supplémentaire: le lundi. Cela lui permettra d'éteindre son four du dimanche jusqu'à la nuit du mercredi. Il économisera ainsi quelques mètres cube chaque semaine.
Un changement qui s'accompagnera aussi d'une augmentation des prix. Claude a dû s'y résoudre, la mort dans l'âme...
"On ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. On augmente les prix mais jusque quand les gens accepteront de payer ça? Pour eux aussi les factures d'énergie coûtent cher. Tout ce qu'on peut faire maintenant c'est espérer que les choses bougent..." Claude Setan - Gérant d'une boulangerie
Comme beaucoup, Claude attend désormais des mesures et de l'aide concrète des différents gouvernements. Sa priorité est de rester ouvert et de conserver son personnel. Mais combien de temps pourra-t-il tenir avec des acomptes aussi élevés ? Difficile à dire mais Claude ne sait pas d'illusion...