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Un virus circule dans le monde équestre : des mesures sont prises!

Publié le 10 mars 2021 à 20:40 - Mis à jour le 10 mars 2021 à 16:43

Un virus circule actuellement dans le monde équestre et se propage assez rapidement. Une rhino-pnéumonie inoffensive pour l'homme mais qui peut être fatale pour les chevaux. Une maladie qui inquiète et qui pousse donc les manèges à s'adapter.

Imoha fait partie des nombreux chevaux du manège "le Ranch" à Havré. Une jument en pleine santé même si depuis quelques jours sa propriétaire Rachel est un peu plus inquiète à cause de la maladie.

"Oui, je suis tout de même inquiète!" confie Rachel Loubatier, cavalière. "C'est une maladie qui est assez grave mais après si les bonnes mesures de précaution sont prises, il n'y a pas vraiment d'inquiétudes à avoir. Ici par exemple, je sais que des règles strictes ont été mises en place par la propriétaire de l'écurie. Et avec toutes ces précautions, je m'inquiète beaucoup moins pour ma jument"

 

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La rhino-pneumonie est une maladie connue des propriétaires de chevaux

 

Un virus qui peut provoquer de graves problèmes respiratoires, neurologiques voir de la fièvre et une paralysie dans les cas les plus graves. Une maladie connue des propriétaires de chevaux mais qui se propage très rapidement. 

"On peut dire que c'est le covid du cheval" indique Isabelle Sacino, gérante du manège "Le Ranch" à Havré. "Il suffit de caresser un cheval et ensuite d'en caresser un autre sans s'être laver les mains apparemment pour les contaminer. Cela va très vite et on contamine les animaux sans le vouloir"

Des mesures ont donc été prises dans les manèges pour tenter d'endiguer cette maladie. Par exemple, il est désormais interdit de caresser les chevaux et de venir avec du matériel extérieur au manège. Les personnes extérieurs sont interdites hormis les vétérinaires et maréchaux ferrants. Tout est parti d'une compétition de jumping en Espagne à Valence où plusieurs chevaux sont décédés et d'autres ont emportés le virus sous leurs sabots. Des vaccins existent pour lutter contre cette maladie, problème ils sont en rupture de stock.

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"Ne pas caresser les chevaux!" : l'une des règles à respecter pour ne pas propager le virus

 

"Bien évidemment, le vaccin contre la rhino-pneumonie existe depuis plusieurs années" précise Isabelle Sacino. "C'est un vaccin qui n'est pas obligatoire et qui n'empêche pas les chevaux d'avoir le virus, mais il permet de l'avoir moins fort. Mais le gros problème, c'est qu'il n'y a plus de vaccins. Par exemple, ici nous devions vacciner nos chevaux pour le 18 mars mais il n'y a plus aucun vaccin sur le marché. Nous avons téléphoné à plusieurs vétérinaires de la région mais il est impossible de trouver des vaccins. C'est très compliqué de lutter contre cette maladie"

Un vaccin essentiel notamment pour participer aux compétitions équestres. Plusieurs d'entre elles ont été annulés jusqu'à la fin du mois en Europe et en Belgique suite au début de l'épidémie. Exception faite aux courses de chevaux où les vaccins sont obligatoires. L'hippodrome de Wallonie accueille d'ailleurs une course ce mercredi soir.

"Ce n'est pas une maladie neuve" explique Achille Cassart, président de la fédération belge des courses hippiques et administrateur délégué de l'hippodrome de Wallonie. "Nous sommes confrontés à cette maladie là depuis de nombreuses années. Notre fédération a donc pris la décision, il y a 5-6 ans, d'obliger la vaccination aux chevaux qui participent aux courses. Il faut également savoir que malgré cela, on prend d'autres précautions. Habituellement, nous désinfectons les boxes tous les 15 jours. Suite à cette nouvelle épidémie, nous le faisons après chaque journée de course (ndlr: en moyenne 2 à 3 courses sont organisées par semaine à l'hippodrome de Wallonie). C'est une mesure de sécurité supplémentaire"

 

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Les courses hippiques peuvent continuer car tous les chevaux sont vaccinés

 

Deux fédérations bien distinctes séparent les compétitions de jumping et de course ce qui expliquent ces différences. Nul doute que le vaccin devrait devenir obligatoire dans les mois à venir pour tous les chevaux.

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