Question 3
Publié le 06 septembre 2018 à 12:01 - Mis à jour le 03 octobre 2018 à 10:26 jeu 06/09/2018 - 12:01Paupérisation : le nombre de RIS augmente : comment un CPAS peut-il se maintenir à flot?
Tant que nous maintiendrons au pouvoir des partis politiques qui font la chasse aux demandeurs d’emplois, il est évident que nous aurons plus de personnes avec le RIS.
Guy Nita - Echo
La politique menée par le gouvernement fédéral actuel a des conséquences dramatiques sur la population de notre région. Depuis 2014, le nombre de RIS a progressé de 70%.
La commune et le CPAS tentent via l’utilisation des articles 60 et 61 de limiter les effets de ces exclusions.
L’ALE procure depuis 2014 environ 30 ETP/an. Elle accompagne les bénéficiaires dans les démarches de réinsertion. Le CPAS ainsi que le plan de cohésion social mettent en place des mesures diverses d’insertion sociale. Ces missions doivent s’accentuer vu l’urgence de la situation.
Une politique concertée de développement personnel et de développement économique doit-être mise en place pour faire sortir les bénéficiaires du RIS de ce statut. Nous croyons que Boussu peut capitaliser sur son passé exceptionnel pour envisager un nouveau futur.
Nous souhaitons que la commune se dote d’une charte favorable à l’emploi local lors des appels d’offres pour les marchés publics.
Une entité répondant au critère du point 2 attire des gens ayant une autre vision et le tout engendre des offres d’emploi et une relance économique. Dès lors, le CPAS doit se donner la tâche de responsabiliser les demandeurs du RIS à la recherche d’emploi, de se prendre en main. Le CPAS doit montrer qu’il n’est pas une source de vie, juste qu’il est là pour vous aider à remonter un mauvais passage et donc les caisses seront moins suscitées.
Le nombre de RIS augmente car une politique d'exclusion du chômage a été initiée par d'autres niveaux de pouvoirs. Au final, ce sont les principaux concernés et les communes qui en subissent les conséquences. C'est inadmissible. La Commune tente de réduire l'impact de ce type de décision en engageant des Article 60.
En effet, plus de 70 personnes ont été engagées par la Commune en tant qu'article 60, afin de retrouver une vie active, mais également leurs droits sociaux et ne plus dépendre du RIS.
Notre CPAS « se maintient à flot » (sic), grâce à une gestion en bon père de famille du Centre Public, mais également par le soutien de la commune envers son CPAS, par l’intermédiaire des dépenses de transfert. Le déficit est d'ailleurs en nette diminution depuis ces deux dernières années. Il en va de même pour le Home Guéin.
Le bénéfice du droit à l’intégration sociale se traduit par une allocation ou par une mise à l’emploi.
De 2012 à 2017, le CPAS a enregistré une majoration du RIS de 14.9 % et recevra, à partir de 2018, une subvention portée à 65 % des dépenses.
La réinsertion durable d’une personne en situation de pauvreté demeure incontestablement une intégration réussie sur le marché du travail. Si la mission « Article 60 » (glissement du CPAS vers le système des allocations de chômage) ajoute l’acquisition d’une expérience professionnelle, très souvent, à la fin du contrat, ces personnes sont bien démunies. Il y a lieu d’envisager l’organisation d’événements "table ronde/coup de pouce" avec le Forem, afin de rediriger ces personnels vers un emploi durable.
En sus des subsides reçus, il y a lieu d’initier de nouvelles sources de recettes, telles de nouveaux services à la population : garde d’enfants, aide aux personnes âgées, prestations diverses (service coiffure, petites courses, déplacements, etc.).