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Des chercheurs de l'UMons créent les protéines du futur!

Publié le 26 décembre 2023 à 15:41

Des chercheurs de l'UMons créent les protéines du futur! Ils ont d'ailleurs remporté un prix de l'Agence spatiale européenne pour leur travail. Ils transforment de mélasse sous-produit, de l'industrie sucrière en protéines à base de bactéries pourpres. A terme, avec d'autres laboratoires, ils pourraient créer par exemple un hamburger durable.

Transformer de la mélasse, déchet de l'industrie sucrière, en hamburger par exemple, c'est en quelques mots le but de ces chercheurs de l'UMons. Baptiste et Guillaume viennent d'ailleurs de recevoir le premier prix de l'agence spatiale européenne pour leurs travaux de recherches toujours en cours.Première étape de cette cuisine du futur : inoculer des bactéries pourpres dans de la mélasse pour créer une pâte riche en protéines.

«  Je suis le producteur de cette biomasse qui sera envoyée vers nos partenaires su Smart Gastonomy Lab à Gembloux pour produire des alternatives à la viande, au lait ou aux pâtes » sourit Guillaume Bayon-Vicente, chercheur au laboratoire de protéomie et microbiologie de l'UMons


Le défi est de taille, surtout dans le contexte actuel.

«  Les protéines que l'on consomme elles viennent souvent de loin, elles ont un impact environnemental et climatique important. Ce projet, il vise à créer quelque chose de nouveau, d'innovant pour l'alimentation humaine » explique Baptiste Leroy, coordinateur du projet PROTEBoost.

Les protéines du futur se développent à partir de bactéries pourpres

Pour générer ce qui deviendra peut-être les protéines du futur, les chercheurs travaillent avec des bactéries pourpres. Dans ce cas, elles se nourrissent de mélasse pour leur développement.

« Elles vont convertir ce qui reste comme sucre dans la mélasse en protéines. Grâce à ces bactéries, on fabrique quelque chose qui est peu valorisé aujourd'hui en quelque chose dont on a besoin, une source protéine à impact environnemental et climatique moins important que ce qu'on consomme aujourd'hui en Belgique » poursuit le coordinateur du projet.

Ces recherches sont issues de travaux réalisés dans l'espace, dans le cadre du projet Mélissa. Elles atterrissent aujourd'hui sur terre pour contribuer à développer notamment cette pâte aux multiples propriétés. Elle est protéinée, riche en vitamines et en anti-oxydants.

« Ça a un goût assez neutre, proche du boudin noir, avec un petit goût de sang, avec une couleur assez attractive. On espère bien dans quelques années proposer ce produit dans le commerce » précise Baptiste Leroy.

Différents partenaires travaillent donc à transformer la pâte pour la rendre appétissante. Ils sont réunis dans le projet baptisé PROTEBoost, financé par la région wallonne.

« On a encore 3 ans de financement devant nous. Dans 3 ans, il faut que l'on soit capable de démontrer que le procédé peut être industrialisé pour attirer des capitaux et construire des usines à bactéries pourpres » indique le coordinateur du projet.

Rendez-vous donc dans quelques années pour déguster les protéines issues de la transformation de déchets, sous forme de hamburger par exemple !

 

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