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Procès Buizingen : la responsabilité d'Infrabel confirmée dans l'accident ferroviaire

Publié le 29 janvier 2021 à 18:12

C'est une saga longue de 11 ans qui vient de se clôturer ce vendredi 29 janvier. Infrabel, qui avait interjeté appel après une condamnation au tribunal de police en 2019, vient d'être remise face à ses responsabilités. Oui, la société a bien commis des erreurs et des manquements ayant conduit à la catastrophe ferroviaire de Buizingen en 2010. Une catastrophe qui a coûté la vie à 19 personnes et fait plus d'une centaine de blessés. Infrabel, qui demandait l'acquittement, avait plaidé l'absence de responsabilité et le dépassement du délai raisonnable. Ces arguments ont été contrés par le président, qui, dans son jugement, détaillé et pointu a utilisé toutes les sources disponibles, expertises et rapports, pour alimenter la réflexion. La conclusion est claire : cette catastrophe était prévisible, les mesures de sécurité n'avaient pas été prises, et les défauts de prévoyance et de précaution sont avérés. Et le président de pointer aussi le manque de communication et de coordination entre la SNCB et Infrabel. Avec les conséquences dramatiques survenues le 15 février 2010

Par ailleurs, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge, devra finalement s'acquitter d'une amende pénale de 330.000 euros, au lieu des 500 milles initialement prononcés, avec sursis pour la moitié. Ce jugement est un soulagement pour les rescapés et les familles de victimes.

"C'est énormément d'émotions, c'est un énorme soulagement. C'était un peu le combat du pot de terre contre le pot de fer, confie Geneviève Isaac, mère et ex-femme de victimes. Cela a demandé une énergie importante, ça a ruiné ma santé à un moment donné. Aujourd'hui, on n'éclate pas de joie, mais on peut se dire qu'ils ne sont pas morts pour rien. On a mené le combat jusqu'au bout."

La lecture du jugement à elle seule a pris plus de deux heures. Mais à l'issue, aucun doute ne planait encore quant à la responsabilité d'Infrabel. 

"Cela a été deux heures de lecture d'un prononcé particulièrement fastidieux, très technique, très bien argumenté, qui a démonté les uns après les autres tous les arguments qu'Infrabel avait pu avancer quant à sa non culpabilité, à l'exception de l'aiguillage. Le jugement ne laisse pas l'ombre d'un doute."

Par l'intermédiaire de son avocat, l'entreprise condamnée a déjà indiqué qu'elle ne ne comptait pas se pourvoir en cassation.

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