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Prison de Mons - Le malaise persistant

Publié le 22 septembre 2023 à 10:17

48 heures de grève annoncée dans les prisons du Royaume. C'est que de nombreuses structures pénitentiaires souffrent de délabrement et de surpopulation. A Mons, l'arrêté pris par le Bourgmestre cet été a permis de limiter le nombre de détenus mais pour les agents, le quotidien professionnel reste très compliqué. Entre les punaises, les infiltrations et le trop grand nombre de prisonniers, le personnel pénitentiaire est à bout. Tous les acteurs sont pourtant d'accord, les choses doivent changer. Quand ? c'est une bonne question. 

Les conditions catastrophiques de détention conjuguées aux réalités professionnelles difficiles des agents, le quotidien de la Prison de Mons n'est plus depuis longtemps un long fleuve tranquille. Les sonnettes d'alarme politiques le disputent aux journées de grève des agents pénitentiaires, au fil des mandatures, sans que rien ne change vraiment.

Le bourgmestre montois a pris une mesure pour limiter la surpopulation carcérale. Elle porte ses fruits mais ne suffira pas à un assainissement de la structure vétuste et aujourd'hui totalement inadaptée, voire délabrée.

10 ans maximum, il faudra entre 7 et 10 ans pour qu'une ou plusieurs nouvelles structures pénitentiaires voient le jour à Mons. C'est une proposition soutenue par le secrétaire d'Etat en charge de la Régie des Bâtiments. Investir dans une nouvelle prison, tout en complétant la maison d'arrêt d'une maison de détention et d'un centre de psychiatrie légale. Ce qui permettra l'accueil de 500 détenus, mais qui ne portera pas ses fruits dans l'immédiat.

Un futur qui vend du rêve aux agents. Ils seront en grève 48h, en espérant être entendus. Le projet de Masterplan prison date de 2021. Pas encore de concrétisation montoise. Seulement des perspectives.

En Belgique, 11 500 détenus se partagent les 9 milles places disponibles. Une surpopulation carcérale dans un environnement inadapté, le phénomène n'est pas essentiellement montois, mais les solutions elles, sont toutes politiques.

Les agents se croiseront les bras, encore. Et attendent le Ministre de la Justice, Vincent Vanquickenborne, pour une visite guidée de leur quotidien professionnel.

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