Mons - Un salon de l'Entr&Aide pour parler de la santé mentale
Publié le 11 octobre 2021 à 15:20Comme chaque année, en octobre, se déroule la semaine de la santé mentale. A cette occasion, un salon de l'Entr&Aide se tenait aujourd'hui à Mons. L'ASBL Psytoyens, en collaboration avec le C.H.P. Chêne aux Haies, y avait rassemblé plusieurs associations pour lever le tabou autour des troubles de la santé mentale.
Cette année, le thème de cette semaine consacrée à la santé mentale est l'isolement social. Un thème bien d'actualité et qui a pour but d'inciter les gens à venir discuter de leurs problèmes. Les associations veulent ainsi recréer du lien social à leur manière.
"C'est très important avec la crise sanitaire. Les études ont montré que les sentiments de solitude et d'angoisse ont augmenté. Or, la santé mentale fait partie intégrante de la santé en général" Franco Rossi - Présidente de l'ASBL Le Funambule
La peur d'être jugé
Et pourtant, c'est un sujet encore très tabou, ce constat toutes les ASBL le font. Et particulièrement le REV qui organise des groupes de parole pour les entendeurs de voix. L'étape la plus difficile reste de se lancer et d'accepter de demander de l'aide.
"Les entendeurs de voix sont encore, même pour ces personnes-là, considérés comme fous. Cette stigmatisation et cette auto-stigmatisation sont quelque chose de très présents dans l'entente de voix. Les personnes se considèrent comme étranges car c'est un vécu très spectaculaire. Et donc il y a un tabou autour de ça" Jean-Marie Warichet - Psychologue dans l'équipe mobile de psychiatrie de Mons
Objectif: que tout le monde prenne soin de sa santé mentale
Une certaine honte qui fait que beaucoup de personnes ne soignent toujours pas leur santé mentale. Un constat qui s'explique aussi par la non-connaissance des aides et des outils qui sont à disposition. Le but de ce salon est donc de faire connaître aux usagés les différentes structures existantes.
"Et l'autre objectif est de faire comprendre aux professionnels qu'il y a des associations qu'il faut utiliser lorsqu'ils sont face à ce type d'usagers. Nous voulons qu'ils puissent guider ceux qui, par exemple, sortent d'hôpital psychiatrique vers des endroits adéquats qui pourront les aider. Les usagers trouveront ainsi une possibilité de continuer leur travail." François Vilain - Coordinateur de projets - ASBL Psytoyens
Cette semaine est donc l'occasion de rappeler qu'il est essentiel de prendre soin de soi. Et qu'il existe plein de solutions et de soutiens différents pour affronter les aléas du quotidien.