Mons - Tous unis pour le master en médecine sauf...
Publié le 20 mars 2023 à 15:54Depuis plusieurs semaines, la question de l'organisation d'un master de médecine à l'UMons fait la une de l'actualité. Le gouvernement de la Fédération Wallonie, qui doit trancher, ne s'est toujours pas prononcé. L'ensemble des groupes politiques de Mons, à l'exception du groupe Mons en Mieux, souhaite mettre la pression. Une motion en ce sens sera proposée au conseil communal de Mons qui a lieu demain mardi (21/03/2023).
Obtenir le master en médecine à l'UMons, c'est la volonté commune de l'ensemble des politiques du conseil communal montois, à l'exception du groupe Mons en Mieux. PS, Ecolo, PTB et les Engagés ont donc décidé de soumettre une motion au prochain conseil communal. Ils rejoignent ainsi la voix de tous ceux qui se sont exprimés jusqu'à présent sur le sujet : le monde académique et estudiantin, les professionnels du secteur et l'autorité qui chapeaute tout l'enseignement supérieur et universitaire.
« Ils se sont tous exprimés pour que l'on développe ce Master en médecine à Mons. Nous voulions démontrer que le monde politique ets convaincu de ce master ici à Mons » souligne Marc Darville, chef de groupe PS au Conseil communal de Mons.
Pour les écolos, la motion devrait même dépasser les frontières de la politique monto-montoise. Lens a d'ailleurs déjà adopté une motion et Dour envisage de la faire.
« Moi j'appelle toutes les communes du Hainaut à soulever cette question car c'est un sujet profondément politique qui est de se demander ce que l'on fait de notre territoire et comment on aide le Hainaut par rapport à une situation sur laquelle nous devons travailler » indique Samuel Quiévy, chef de groupe Ecolo au Conseil communal de Mons.
Cette situation c'est notamment celle qui met tous les indicateurs sanitaires et socio-économiques du Hainaut dans le rouge. Par ailleurs, avoir un master à Mons aiderait aussi les étudiants qui ne peuvent pas se payer un kot à Bruxelles ou Liège pour terminer les études entamées à Mons. Le PTB remet également sur la table la question des numéros Inami et du concours d'entrée.
« Le problème principal c'est la limitation du nombre de médecins qui ont accès à la profession. C'est un non sens. On vit dans un pays qui a les moyens ! Ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de choix politique » ajoute John Beugnies, chef du groupe PTB à Mons.
Pour les groupes politiques du conseil communal de Mons, la balle est clairement dans le camp du MR, dirigé par le chef de groupe de Mons en Mieux. Georges-Louis Bouchez, lui, soutient sa ministre de l'enseignement universitaire pour qui la création d'un master à Mons disperserait les moyens et coûterait trop au budget, déjà dans le rouge, de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les négociations sont toujours en cours. Pour que le master puisse voir le jour en septembre, la décision définitive doit tomber avant la fin de ce mois.