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Manifestation des médecins généralistes à Mons

Publié le 28 juin 2023 à 16:13

Manifestation des médecins généralistes partout en Wallonie ce mercredi. A Mons, ils étaient une centaine sur le site du Waux-Hall. Pour rappel, les généralistes s'opposent à la nouvelle circulaire fédérale du ministre Franck Vandenbroucke. L'utilisation du numéro 1733 et du tri sélectif est notamment remise en cause. 

Au coeur du problème, les nouvelles règles pour les gardes de nuit. Concrètement, jusqu'ici, le tri sélectif permettait aux médecins généralistes de n'être appelé que pour 4 raisons entre 23h et 8h du matin. Les patients palliatifs, les patients en maison de repos et de soin, les patients grabataires et les constats de décès. Un tri qui n'existe plus depuis ce 1er mars. Les médecins généralistes se retrouvent donc surchargé de travail. Et la qualité des soins de santé est remise en cause.

"Prenons un exemple concret" dit Alyssa Provenzano, médecin généraliste. "Je suis de garde le lundi soir. Je commence donc ma journée le lundi matin à 8h et je la termine le mardi à 18h. J'ai passé une nuit blanche car il n'y a plus de tri sélectif. Je suis donc rappelé pour des cas non-urgents en pleine nuit. Des cas qui auraient pu attendre le lendemain matin. Croyez-vous que le patient que je vais voir le mardi à 15h aura la attention que celui du lundi matin ? Evidemment que non! Avec une nuit blanche, on sait que notre attention n'est plus la même. Nos réflexes ne sont plus les mêmes et on est plus irritables. Mes patients vous diront que j'ai beaucoup d'empathie. Mais après une nuit blanche, mon empathie ne sera plus la même"

 

Photo d'un panneau lors de la manifestation des médecins généralistes. Le panneau indique que la santé des patients est en danger
"Notre combat = votre santé", l'un des slogans lors de la manifestation des médecins généralistes

 

Manifestation des médecins généralistes pour réclamer le retour du tri sélectif

Des problèmes concrets que dénoncent cette manifestation des médecins généralistes. Au delà de ce tri sélectif, ces professionnels demandent aussi d'être consulté pour toutes nouvelles règles.

"Nos revendications sont communes pour l'ensemble des cercles de médecine générale en Wallonie" souligne Loïc Flamant, vice-président de l'association des médecins généralistes de Mons. "Nous allons embrayé sur plusieurs points. le poste de médecine générale devrait être ouvert en semaine. Nous ne le souhaitons pas! On souhaite poursuivre nos consultations en cabinet. Nous ne voulons pas être dans le poste de médecine générale à partir de 18h. C'est de la bobologie!"

 

Photo de la manifestation des médecins généralistes à Mons. Photo d'un discours prononcé devant le poste de médecin générale à Ambroise Paré
Près de 100 personnes se sont rendus à la manifestation des médecins généralistes à Mons

 

Ce mercredi, toute la médecine générale s'est fait entendre d'une seule voix ! Une manifestation des médecins généralistes importante et particulièrement suivie partout en Wallonie.

"C'est très important!" précise Loïc Flamant. "Plusieurs patients sont également présents à nos côtés. Ce n'est pas banal pour nous d'utiliser ce mode d'expression. Nous ne sommes pas habitués à manifester en rue. Mais je pense que c'est bien de manifester. Il est important que les gens se rendent compte que ce sont leurs médecins généralistes qui manifestent. Ils disent qu'ils veulent bien vous soigner mais dans de créneaux acceptables."

 

Photo de Loïc Flamant à l'interview au micro de Télé MB. Le médecin généraliste évoque ses revendications lors de la manifestation des médecins généralistes du 28 juin à Mons
L. Flamant : "Nous ne sommes pas habitués aux manifestations mais c'est important d'être là"

 

Après un défilé dans les rues de Mons et devant les deux hôpitaux de la ville, les manifestants sont remontés sur la Grand-Place pour s'entretenir avec le bourgmestre Nicolas Martin.

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