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Les travailleurs des titres services en action!

Publié le 08 mars 2022 à 12:29

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, mais aussi suite au blocage des négociations dans le secteur des titres services, une bonne centaine de travailleurs ont manifesté à Maisières ce mardi matin. Ils réclament une revalorisation salariale et un meilleur remboursement de leurs frais de déplacements. Plus globalement, les syndicats dénoncent aussi la main mise de grandes sociétés d'intérim privées sur un secteur pourtant subsidiés par l'état. 

Brosse, seau et balais, c'est armés de leurs instruments de travail habituels que les employés du secteur des titres services ont mené une action de grand nettoyage devant cette agence d'intérim à Maisières. Le choix de cette cible n'est pas innocent.

« On vise les grosses structures commerciales qui sont celles qui refusent les négociations, donnent le moins d'avantage en faisant le plus de bénéfices. Pour nous, c'est un peu particulier d'avoir un secteur subsidié et ces subsides vont dans les poches d'actionnaires de grosses structures qui utilisent cet argent pour leur usage ou d'autres activités commerciales » détaille Olivier Buyse, Permanent syndical CSC. 

Voilà donc une partie de la revendication du jour. Plus généralement, les travailleurs des titres services réclament aussi une amélioration de leurs conditions de travail, dans un secteur particulièrement mal payé.

« On est dans les salaires les plus bas. Le travail est pourtant difficile, on nettoie toute la journée pour gagner à peine 12 euros de l'heure, selon l'ancienneté. En plus, pour l'instant, on doit mettre de l'essence pour aller travailler et nos salaires ne nous permettent plus de pouvoir aller travailler », souligne Tiphaine Pecqueriaux, aide-ménagère à l'ALE de Quévy. 

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« Au niveau des frais de déplacement, on est pas assez payé. On essaie d'avoir des kilomètres mieux payé. On est à 0,14 alors que les autres sont à 0,36 », indique Frédéric Bottemanne, travailleur de l'ALE de Quévy.

Mais en cette journée internationale du droit des femmes, cette manifestation voulait également dénoncer les violences sociales faites aux femmes, principales actrices du secteur des titres-services.

« La journée du 8 mars, on voudrait qu'elle ne soit plus commémorative. On met en avant les titres-services, un secteur qui est à 90% féminin. Ce sont principalement des travailleuses à temps partiel, pas choisi car le métier est compliqué et que l'on ne donne pas l'opportunité d'augmenter le temps de travail», explique Sandra Goret, Secrétaire-adjointe à la FGTB.

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Et pourtant ce métier, la plupart des travailleurs l'apprécient notamment pour le contact humain.

« On a des clients super adorables qui sont satisfaits quand on repart car ils ont vu quelqu'un , parce qu'on leur a apporté du bien-être au niveau de leur maison », sourit Tiphaine Pecqueriaux.

Mais aujourd'hui, cet amour du métier ne suffit plus face à un salaire de misère.

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