Les mésaventures d'un Quaregnonnais frappé par la Police en Grèce
Publié le 23 avril 2020 à 13:25 - Mis à jour le 23 avril 2020 à 14:12A l'heure du confinement et des mesures de fermeture des frontières, de nombreux belges sont toujours bloqués à l'étranger. C'est le cas d'Alain Finet, un Quaregnonnais de 47ans actuellement confiné en Crète. Sa compagne étant crétoise, l'homme était venu lui rendre visite juste avant le confinement et s'est donc retrouvé coincé sur place. Mais le 31 mars, suite à un contrôle de police, l'homme a été frappé par la police et contraint de passer la nuit au poste. Aujourd'hui, il souhaite dénoncer cette situation. Pour lui, le Covid-19 ne doit pas servir d'excuse à de telles attitudes. Voici un extrait de son témoignage:
"Le 31 mars, ma compagne a utilisé mon véhicule immatriculé en Belgique pour faire quelques courses et s'est fait arrêter par la Police" explique Alain Finet depuis la Crète où il se trouve toujours aujourd'hui. "Nous étions déjà en confinement mais les sorties sont autorisées notamment pour faire les courses comme c'est le cas en Belgique. On lui signale alors que le véhicule va être saisi. Je me rends alors sur place et une discussion s'installe en langue grecque que je ne maîtrise pas. Je demande donc quelques explications en anglais mais personne n'est en mesure de m'expliquer pourquoi on souhaite embarquer mon véhicule ! Le ton monte et je suis alors pris par derrière, menotté, frappé, la fille de ma compagne qui est enceinte, est elle aussi frappée et passera la nuit à l'hôpital. De mon côté, avec ma compagne, nous avons passé la nuit en garde à vue à la Police locale"
"En fait, dans la loi grecque, les ressortissants grecs ne peuvent pas conduire de véhicules immatriculés à l'étranger." poursuit ce professeur universitaire. "Je déplore l'attitude de la Police. Jusqu'avant le Covid-19, les contacts avec la Police se passaient assez bien et dans l'application du droit. Dans ce cas de figure, je demandais simplement les raisons de la confiscation du véhicule et on en est venus aux mains".
Alain est aujourd'hui choqué par ce qui lui est arrivé: " Selon la loi grecque, je suis sensé me rendre au Tribunal pour m'excuser. J'ai contacté différents avocats mais aucun ne souhaite me défendre de peur de représailles.
Il ne reste donc à ce professeur universitaire qu'à attendre la fin du confinement pour rejoindre la Belgique. La Grèce est l'un des pays européen les moins touchés par le Covid-19 au prix de mesures policières assez fortes dont ce ressortissant belge a visiblement fait les frais.