Les libraires croulent sous les colis

Saint-Nicolas est passé mais les colis continuent d'arriver! Dans les librairies, depuis la mi-novembre, l'afflux ne diminue pas. Il faut donc s'organiser.

Nous nous sommes rendus à Cuesmes dans le magasin d'Alain. Il a repris la librairie en août. A l'époque, une petite centaine de colis transitaient ici chaque semaine. Aujourd'hui, ce chiffre grimpe à près de 300. Il a donc fallu s'organiser " Il y a des colis, à l'avant de la librairie, près du comptoir pour servir plus vite les clients et puis derrière. Je range par ordre alphabétique pour gagner du temps ", explique le gérant. Et le va-et-vient est incessant. Pourtant, nous sommes lundi, jour plus calme, puisqu'il n'y a pas d'arrivages nouveaux. "Il faut néanmoins assurer d'autres tâches : l'inventaire des colis présents et bien sûr les dépôts continuent". 

Du temps et peu d'argent

Pour assurer la manutention des colis et l'entreposage, Alain est rémunéré par le transporteur. "C'est 20 centimes pour un colis déposé et 30 centimes pour un colis enlevé. Ce n'est pas beaucoup mais si je compte, alors je ne vends plus de cigarettes non plus. Les colis m'apportent des clients. Bien souvent, l'un ou l'autre achète autre chose", constate le libraire. Car à côté des colis, il faut bien sûr continuer à rendre les services habituels : produits de la loterie nationale, presse, cigarettes et quelques livres aussi. Alain aime mettre en avant les auteurs de la région. "Pour l'instant, les colis représentent quand même 7/10 de mon activité ", reconnaît-il. Et jusqu'à la fin de l'année et aux soldes, cette activité risque d'aller croissant.