La CSC dit non aux sanctions pour le personnel soignant !
Publié le 26 novembre 2021 à 11:29 - Mis à jour le 26 novembre 2021 à 12:10Ce vendredi matin, la CSC Services Publics a organisé une manifestation devant l'hôpital Ambroise Paré. Le syndicat dénonce les sanctions qui devraient toucher le personnel soignant non vacciné. Licenciement, chômage technique : on est loin aujourd'hui des applaudissements d'il y a un an à peine. Et le personnel soignant semble en tout cas uni pour dénoncer ces sanctions.
Non aux sanctions ! Les héros d'hier deviennent les cibles de demain. Les messages étaient très clairs ce matin. Le personnel soignant du CHU Ambroise Paré se mobilise contre les sanctions à l'encontre des non vaccinés au sein du personnel.
"C'est un mouvement de grogne par rapport à la décision du gouvernement de lier la vaccination obligatoire à des sanctions", expose Véronique Sabel, la Secrétaire Nationale CSC Services Publics. "Le personnel est déjà sur le terrain depuis deux ans, et la pénurie de personnel est réelle !"
"Je suis là parce que les sanctions envers le personnel, ce n'est pas normal, c'est même inadmissible", explique Marie-France Albanese, logopède au CHU Ambroise Paré. "Ce n'est pas normal, alors qu'on est en sous-effectif de dire que les non-vaccinés seraient au chômage temporaire, ou que les indépendants perdraient leur agrément !"
L'obligation vaccinale est un vaste débat qui secoue l'opinion, en plein coeur de la 4e vague de Covid 19. Pour la CSC, pas question d'obliger un seul secteur, celui des soins de santé, à se faire vacciner. Cela manque de cohérence...
"Le virus circule partout, et donc le secteurs des soins est le récipient d'air de la vie sociale", relate Véronique Sabel. "Mais d'autres métiers de contact véhiculent aussi le virus. donc si on arrête un foyer dans un secteur, mais pas dans les autres, cela n'arrangera rien !"
Si les fameuses sanctions voient le jour, les non vaccinés seraient donc mis de côté. Dans les faits cela. mettrait en péril la bonne organisation des services. Car la pénurie actuelle est bien réelle !
"Même un seul absent dans un service peut tout mettre en péril au niveaux des horaires", insiste Marie-France Albanese. "Le personnel des soins serait sanctionné, mais aussi les patients puisque la prise en charge ne se ferait plus de manière optimale !"
La CSC souligne que le choix de se faire vacciner appartient à tout un chacun. Et que la communication autour de la pandémie devrait être plus précise. Le syndicat réclame aussi une revalorisation, attendue depuis des mois...