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Journées d’étude sur la violence de genre - Les violences d'honneur mises en avant

Publié le 22 novembre 2021 à 18:21

Les violences faites aux genres sont très, trop fréquentes, encore en Belgique. Pour lutter contre ce phénomène qui prend différentes formes, la Ville de Mons et son CPAS, ainsi que le CHU Ambroise Paré organisent deux journées thématiques en compagnie d'experts de ces questions. Hier après-midi ce sont les violences d'honneur qui étaient mises en avant à l'UCLouvain Fucam Mons. La prochaine aura lieu ce vendredi 26 novembre à la salle Calva de Ghlin. 

Avoir un petit ami ou parler à des garçons peut mettre en danger certaines jeunes, dont les familles orchestrent ce que l'on appelle les violences d'honneur. Compliquées à percevoir, ces violences peuvent mener à la séquestration, aux coups et parfois au meurtre. Pour aider ces femmes victimes, l'ASBL Violences et Mariages forcés collabore avec la police et le CPAS afin d'apporter un soutient juridique, sociale et psychologique aux victimes.

"On s'est rendu compte que très peu de personnes portaient plainte dans le cadre de ces violences. Pouvoir travailler avec l'ASBL nous permet de prendre connaissance de ces dossiers et donc d'agir plus efficacement." Nous livre la commissaire divisionnaire et directrice de l'appui de la zone de police de Mons-Quévy. 

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A cause de la peur instaurée par leurs familles, ces filles et jeunes femmes n'osent pas se rendre à la police. L'ASBL joue comme intermédiaire, pour aider les victimes à trouver l'aide qui convient à leur situation.

"Notre ASBL peut intervenir et rajouter un accompagnement pluridisciplinaire : juridique, policier, psychologique.. On les aide à être autonome, à trouver une formation, un logement... Tout cela est désormais géré par trois instances au lieu d'une. Cela facilite la collaboration." Explique la présidente de l'ASBLMichelle Waelput.

Libérer la parole sur cette question est très compliqué car les victimes risquent parfois leurs vies si elles parlent. Les victimes de violence d'honneur sont d'origines diverses, d'Europe ou d'ailleurs dans le monde. Michelle Waelput poursuit : 

"On gère ce type de situation depuis 2009, cela ne date donc pas d'hier. Notre association est née dans le but d'aider les victimes. Comme je suis professeure, je me suis retrouvée face à des situations où des jeunes filles ne venaient plus en cours à cause d'un mariage forcé dans leur pays d'origine. J'ai voulu les aider, car peu à peu elles se livraient à moi."

Si vous êtes victimes de violences d'honneur, ou connaissez quelqu'un dans la situation, vous pouvez joindre l'ASBL https://www.violencesetmariagesforces.be/ ou au 0474/61.70.28 et si la situation est urgente, vous pouvez contacter la police au 101. 

 

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