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grève nationale : 0,4% d'augmentation, des cacahuètes pour les travailleurs!

Publié le 29 mars 2021 à 12:06

Grève nationale aujourd'hui dans le pays. En cause, l'AIP, Accord Interprofessionnel, dont les marges de manoeuvres sont clairement insuffisantes pour les syndicats. Cette grève toute particulière en mode Covid est menée en front commun par la FGTB et La CSC, uniquement dans le secteur privé. La Cgslb ne participe pas au mouvement.

Tous les 2 ans, syndicat et patronat se mettent autour de la table pour négocier l'accord interprofessionnel, soit envisager les augmentations salariales. Les négociations sont aujourd'hui à l’arrêt puisque les entreprises ne veulent pas concéder plus de 0,4% maximum, hors indexation, d'augmentation pour les années 2021 et 2022.

« C'est indécent , si vous calculez pour un salaire de 1 500 euros brut par mois, et il y en a beaucoup, 0,4% d'augmentation c'est  0,2 % sur une année, 0,2% sur la seconde année de l'accord interprofessionnel , vous allez avoir grosso modo un billet de 5 euros brut par mois. Ce sont des cacahuètes. Jean-Marc Urbain : Secrétaire fédéral CSC Mons – La Louvière

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CSC et FGTB réclament une marge de négociation plus importante. Si ils veulent bien tenir compte que certaines entreprises ont ait été fortement touchées par la crise du coronavirus, d'autres ont fait des bénéfices colossaux pendant cette période.

« Ce qu'on veut par dessous tout, c'est une marge de négociation plus importante, surtout pour les entreprises qui ont bien fonctionné, d'avoir des possibilités de négocier plus, d'aller plus loin, d'avoir un juste retour pour les travailleurs . La marge de 0,4% est trop limitée et elle ne tient pas compte des entreprises qui ont eu des chiffres d'affaire extrêmement élevés » Frédéric Michel : Secrétaire régional Centrale Générale FGTB Mons- Borinage

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Cette gréve nationale et aussi une action de solidarité, tous les travailleurs ne sont pas forcément représentés par des syndicats dans des entreprise de plus petites tailles. Les augmentations négociées les concernent aussi.

« L'objectif c'est de battre aussi pour eux, pour ces travailleurs qui ont des conditions de travail plus compliquées, qui ont des bas salaires, les grosses entreprises se mobilisent aussi pour eux, c'est vraiment de la solidarité avant tout » Frédéric Michel : Secrétaire régional Centrale Générale FGTB Mons- Borinage

Jamais une grève nationale n'a été aussi peu visible en terme de présence rouge et verte sur les piquets, décidément pas facile de faire grève en mode covid.

« Quand on demande de respecter une série de mesures pour la protection des travailleurs dans les entreprises, on ne peut pas, même si on est en action, déployer autre chose que ce que nous demandons aux entreprises. Et donc nous sommes des tous petits groupes aujourd'hui. Mais ce n'est pas parce qu'on ne voit pas beaucoup de monde sur les piquets que la grève n'est pas suivie. Le mot d'ordre, c'est « faites grève mais rester chez vous ! » Jean-Marc Urbain : Secrétaire fédéral CSC Mons – La Louvière.

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A noter que si il y avait bien une présence de la CSC devant le carrefour des Grands-Prés, le magasin a bien ouvert ses portes aujourd'hui ainsi que le Ikea.

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