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Givry - Des haies pour protéger l'eau!

Publié le 02 mars 2023 à 16:36

L'eau devient objet de toutes les attentions. Pour la protéger, la Société Publique de Gestion de l'eau finance dans notre région le projet Sous-Terr'Haine coordonné par le Contrat de Rivière Haine. Avec d'autres partenaires, l'association aide notamment les agriculteurs à planter des haies. C'était le cas ce matin à la ferme du Grand Esquerbion dans l'entité de Givry. 

Pas de temps à perdre pour Hélène , responsable du projet Sous-Terr'Haines. Il y a ici au milieu de ce domaine de180 hectares, quelques 8 km de haies champêtres à mettre en terre. Aubépines, cornouillers ou érables viendront ainsi contribuer à protéger non seulement le sol mais aussi l'eau.

« L'objectif, c'est d'améliorer la qualité des eaux souterraines et de surface. Lors des coulées de boue, les haies réduisent la quantité d'intrants qui vont dans les cours d'eau, cela permet une meilleure filtration dans le sol et donc de renflouer les nappes phréatiques, après la filtration et d'augmenter la qualité de l'eau » explique Hélène De Behr, Chargée du projet Sous-Terr'Haine au Contrat de Rivière de la Haine.

Mais sur ces terres argileuses, la plantation de haies va aussi contribuer à protéger le sol et donc à le rendre plus fertile.

« Ici on est dans un terrain en pente. Le risque c'est d'avoir une perte de matières organiques en surface du sol avec l'érosion de l'eau et du vent. Tout ça, c'est pour maintenir une bonne teneur en matières organiques et maintenir la micro-faune du sol, les bactéries et les champignons notamment ,qui vont permettre une meilleure production aux cultures » souligne Benjamin Abrassart, Chargé de mission « agriculture » au Parc Naturel des Hauts-Pays.

Tous ces enjeux, la famille Sneessens les connaît bien. 600 mètres de haies ont déjà été implantés sur le domaine précédemment. C'est donc naturellement qu'Olivier a souscrit au projet Sous-Terr' Haine, même si cela lui coûte.

« On s'écarte d'un mètre par rapport à la limite du voisin, on va perdre un mètre sur son terrain. Deux mètres sur des kilomètres, ça fait beaucoup de surface. On va aussi devoir payer l'entretien mais c'est un pari ! On sait qu'il faut agir pour l'environnement, donc c’est pour ça que j'avance dans ce sens là » explique Olivier Sneessens, agriculteur.

Et pour avancer, il a reçu les plants et la main d'oeuvre pour les mettre en terre. Car pour tous les acteurs de la nature et de ce projet, il faut soutenir les agriculteurs qui veulent faire bouger les choses.

« Avec ce projet, on a des locomotives, des exemples qui nous permettront de faire des visites, des séances d'information pour inciter d'autres à franchir le pas » insiste Hélène De Behr.

Quand le projet Sous-Terr'haine sera terminé, le parc naturel des Hauts Pays compte bien poursuivre en continuant à inciter tant les agriculteurs que les particuliers à planter. Haies ou vergers contribuent en effet à reconstituer un maillage écologique indispensable pour préserver la nature.

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