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Elio Di Rupo sur le grill: Covid, Wallonie, Mons, la Gare...

Publié le 09 février 2021 à 17:49

Elio Di Rupo, le Ministre-Président de la Région Wallonne était notre invité ce mardi. L'occasion de revenir avec lui sur plusieurs dossiers. La crise sanitaire, qu'il gère en première ligne depuis près d'un an, mais aussi les aides européennes pour Mons-Borinage, Get Up Wallonia, le plan wallon de relance économique ou encore les dossiers montois comme la gare qui fait toujours couler beaucoup d'encre. 

Près d'un an après l'arrivée du virus dans nos vies, les responsables politiques belges se doivent de gérer une situation inédite. Si l'adhésion de la population était importante lors des premiers mois, une certaine fatigue semble aujourd'hui s'installer. Les mouvements de contestation commencent à s'élever, à l'instar de l'horeca qui a manifesté la semaine dernière partout dans le pays. 

"Oui je sens très bien autour de moi une grande fatigue de la population et c'est normal" explique Elio Di Rupo. " Mais le malheur, c'est que les contaminations journalières restent élevées, les hospitalisations et les patients aux soins intensifs également. On essaie de déconfiner progressivement (on a déjà décidé pour les coiffeurs),  on se revoit avec le Premier Ministre le 26 de ce mois pour faire le point et on va tenter d'obtenir de nouvelles ouvertures. Ce sera des ouvertures par étapes, avec des conditions très strictes. Je demande par exemple qu'on étudie l'ouverture des restaurants, mais ce ne sera vraisemblablement pas en mars, peut-être début avril. Pourquoi on a fermé les restos ? Car les scientifiques on prouvé que le virus se répend en fait dans l'air. Et lorsque l'on est au restaurant, on ne porte pas son masque ! La ventilation des restaurants devient donc un élément fondamental. On travaille d'ores et déjà là dessus dans l'espoir que l'on puisse donner plus de degrés de libertés à nos concitoyens". 

Une chose est sûre, cette crise sanitaire va coûter cher aux états et aux différentes régions. C'est pourquoi un grand plan de relance a été mis en place au niveau européen avec 750 milliards d'euros investis. Au total 5,9 milliards sont prévus pour la Belgique dont 60 millions pour la région de Mons Borinage. 2 projets importants ont d'ailleurs été retenus

"Il y'a 2 grands projets ! Le premier vise à réduire les gaz à effet de serre et la pollution. C'est le fait de remplacer toutes ces voitures sur la N51 entre Mons et Boussu par un bus électrique à haute fréquence qui devrait réduire la circulation sur cette route qui traverse 5 communes. J'ai par ailleurs fait en sorte que l'on décide du contournement d'Hornu, afin que les Montois puissent passer par l'axiale boraine, et tout devrait être prêt dans les 5 ans ! Par ailleurs, un centre de formation pour les matériaux nouveaux, en collaboration avec l'UMons, va également voir le jour. Mons-Borinage bénéficie d'un éco-système connu à l'échelle mondiale. Avec ces nouveaux matériaux, on les met sur le marché, mais on va aussi former du personnel à son utilisation de manière virtuelle, puis sur le terrain. Et ici aussi ce sont 30 millions qui seront investis".

Enfin, impossible d'éviter les dossiers Montois avec l'ancien Bourgmestre de Mons. Et parmi ces dossiers, celui qui revient systématiquement sur la table concerne le chantier de la gare de Mons. En route depuis 2004, les travaux ont pris du retard et les coûts sont presque 10 fois plus élevés que prévu ! 

"On peut parler à perte de vue mais ce sera une gare multi-modale. Il y'a 600 bus par jour qui tournent et qui seront désormais dans la gare. Ce qui est inexact et que l'on répète au fil des années c'est que le projet était prévu pour l'ensemble du site, et ce dès 2001 ! Aujourd'hui, on voit que le chantier avance, et il sera terminé dans 2ans ! C'est une gare qui a été souhaitée par la SNCB et j'ai toujours soutenu cela comme Bourgmestre ! En effet pourquoi ne pouvions nous pas avoir quelque chose de formidable à Mons alors qu'on a dépensé des sommes plus élevées à Anvers, Louvain, Malines et Liège ? Il y'a en temps normal 10.000 personnes qui prennent le train et le même nombre pour les bus. Cela va donc devenir un lieu de vie humaine très important. Quant aux moqueries, cela fait partie de la démocratie. Avec Mons2015, on s'était aussi moqué de moi et nous avons été capitale de la culture. Il n'y a pas de raison que nos citoyens ne puissent pas bénéficier d'investissements de qualité. "

 

 

 

 

 

 

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