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Camions +40 tonnes interdits en France: toutes les conséquences chez nous !

Publié le 10 janvier 2022 à 16:17

Depuis ce 1er janvier, il est interdit pour de nombreux camions d'entrer sur le territoire français. En cause: une nouvelle loi qui limite le poids des véhicules à 40 tonnes à la place des 44 précédemment autorisées. Et si ces 4 tonnes de différence n'ont l'air de rien, cela va avoir de grosses conséquences chez nous. Exemple avec un transporteur montois. 

L'année 2022 commence mal pour Ludovic Laga et pour tous les autres transporteurs belges. D'ordinaire, son camion peut charger 30 tonnes de marchandises pour atteindre les 44 tonnes totales autorisées. Désormais, Ludovic devra charger 4 tonnes de moins pour franchir la frontière française. 

"Ces 4 tonnes sont importantes. Il va falloir plus de véhicules pour tout transporter car la quantité de marchandise commandée par les clients ne va pas diminuer. Et en plus, cela ne concerne que le passage de la frontière. Désormais, pour la franchir dans un sens comme dans l'autre, nous sommes limités à 40 tonnes" Ludovic Laga - Trans Mons

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26 000 camions en plus sur les routes! 

Et c'est ce point qui agace le plus les transporteurs étrangers. A l'intérieur du territoire français, les camions de + de 40 tonnes peuvent bel et bien continuer de circuler tant qu'ils chargent et déchargent en France.

Une ineptie pour le secteur qui s'attend à plus de 15% de camions supplémentaires sur les routes.

"Ca représente 26 000 camions supplémentaires. Ces poids-lourds vont transiter par la Belgique car nous sommes une plaque tournante" Ludovic Laga - Trans Mons

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"Une mauvaise décision sur le plan environnemental" 

En plus d'engorger encore plus notre réseau autoroutier, cette nouvelle loi est également pointée du doigt pour son impact environnemental car les émissions de CO2 vont également grimper de 15%.

Pour les sociétés de transport, le fait de dédoubler certains trajets risquent également de coûter très cher.

"Oui, ça va avoir un coût pour nous. Un camion comme le mien c'est 150 000 euros. Et nous n'avons pas le choix que multiplier nos trajets désormais...Mais le pire, ça va être pour les acheteurs/consommateurs. Car les entreprises vont répercuter ça sur leurs prix" Ludovic Laga - Trans Mons

Le secteur dénonce le manque d'alternative au réseau routier vers la France, que ce soit par voie fluviale ou ferroviaire.  Un recours en annulation a donc été déposé au Conseil d'état français. D'autres actions sont également à prévoir dans les prochains mois. 

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