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Buizingen - Retour sur plus de 10 ans de procédure judiciaire

Publié le 29 janvier 2021 à 08:30 - Mis à jour le 28 janvier 2021 à 17:15

C’est ce vendredi que la Cour d’Appel doit rendre son prononcé dans l’affaire de la catastrophe ferroviaire de Buizingen. Un moment important qui clôt près de 11 ans d’attente pour les victimes et familles de victimes. Retour sur les moments clés d’une longue procédure judiciaire.  

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C’est une longue attente qui a débuté il y a presque 11 ans, le 15 février 2010. Ce matin-là, deux trains entrent en collision à Buizingen, provoquant la mort de 19 personnes. S’ouvre alors une enquête parlementaire pour déterminer les causes de la catastrophe ferroviaire. La commission rend son rapport en janvier 2011 et pointe l’absence de système de freinage automatique lorsqu’un train brûle un feu rouge. Les commémorations et les enquêtes se succèdent… les familles, elles, s’impatientent !  

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"Notre principale revendication est qu'une date nous soit annoncée et qu'enfin, toute la lumière puisse être faite sur l'accident", nous confiait à l'époque Geneviève Isaac, mère et ex-épouse de victimes. 

En 2014, la SNCB, Infrabel et le conducteur de train sont inculpés: c’est une première étape! Mais il faut attendre mars 2017 pour que tombe finalement le réquisitoire du Parquet de Bxl-Hal-Vilvoorde. Un mois plus tard, la SNCB demande des devoirs complémentaires, ce qui retarde le début du procès.

En mars 2018, la Chambre du conseil de Bxl renvoie le dossier devant le tribunal de police. Le procès s’ouvre le 5 juin 2018 à Hal, en néerlandais. Faux départ. Il faut attendre...encore... Le 15 octobre suivant, la décision est prise: le procès aura lieu français. Il s’ouvre au Palais de Justice de Bruxelles, le 19 février 2019 avec le rapport des experts. Le 3 décembre, le Tribunal de Police rend son jugement, il condamne la SNCB et Infrabel à une amende pénale de 550.000 euros pour défaut de prévoyance et de précaution. Un soulagement pour les victimes et familles des victimes. S’il n’a pas été condamné, le conducteur de train s’est vu infliger une déclaration de culpabilité. 

Mais le soulagement est de courte durée: Infrabel décide d’interjeter appel du jugement. Le procès s’ouvre le 17 novembre 2020. 

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" C'est l'appel de la honte, Infrabel n'accepte pas sa condamnation", s'indignait alors Anita Mahy, victime de la catastrophe. 

Attendu de pied ferme par les victimes et familles de victimes, ce prononcé de la Cour d’Appel met donc fin à une attente interminable qui aura duré près de 11 ans !  

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