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Baudour - Une nouvelle vie pour le siège de la police

Publié le 20 juin 2022 à 15:40

Vous vous demandez peut-être ce que sont devenus les anciens bâtiments de la gendarmerie de Baudour, un temps hôtel de police de la zone boraine. Depuis un an, ce sont 29 personnes handicapées, encadrées par le personnel adéquat, qui occupent le bâtiment rénové. La Prévôté, c'est le nom de l'établissement se veut un lieu d'épanouissement pour son public : les jeunes adultes porteurs d'un handicap mental léger à modéré.

Trouver une place d'accueil pour un jeune handicapé adulte ce n'est jamais facile. L'encadrement scolaire ou l’accompagnement par un service d'aide à la jeunesse terminés, les parents se trouvent souvent dépourvus. C'est la raison d'être de cette nouvelle résidence installée dans un bâtiment bien connu des Baudourois.

« On en a fait une résidence hybride, à la frontière entre le handicap, la santé mentale et l'aide à la jeunesse. La moyenne d'âge est d'environ 24 ans ; on a aussi quelques dérogations d'âge » explique Kevin Burlet, Directeur de la résidence

Parmi les 29 résidents, il y a par exemple Kyllian. Il est adepte de l'une des activités sportives proposées : la boxe thérapeutique.

« Ça permet d'extérioriser les sentiments et à montrer de quoi on est capable ! » souligne le jeune Kyllian.

Car c'est bien là l'un des objectifs poursuivis : laisser les résidents trouver leur voie et leur épanouissement dans des activités sportives ou créatives.

« Il y en a qui essaie et qui se rende compte que ça ne colle pas. Ils choisissent les activités qu'ils souhaitent. Il n'y a pas d'obligation » précise Sarah Margani, éducatrice à La Prévôté.

« J'ai plein d'activités ici, des promenades, des excursions. On va parfois dans les autres écoles pour les handicapés », souligne Magali, une résidente

A côté des activités de loisirs, il faut aussi penser au parcours de ces jeunes adultes. Certains ont pu être rescolarisés, d'autres sont encadrés afin d'atteindre une certaine autonomie. C'est ce que souhaitent la majorité des parents.

«  Pour nous, ce qui est important c'est de trouver un lieu où il y a une insertion sociale possible ; une insertion au sein du groupe et aussi grâce aux activités externes. Cela permet de maintenir les acquis scolaires, même minimes. Ils peuvent continuer à progresser et s'insérer dans un schéma de vie réelle », souligne Henri Badot-Bertrand, papa d'un résident.

En un an, la Prévôté a déjà trouvé son public. L'établissement songe à s'agrandir, grâce à l'acquisition de cet autre bâtiment tout proche.

« Le bâtiment est acquis mais il reste des travaux. Il y aura 10 places supplémentaires d'ici deux ans » indique le Directeur.

Car la demande de places est bel et bien là.

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