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Fin des soldes, un constat amer pour les commerçants

Publié le 16 février 2021 à 10:27 - Mis à jour le 16 février 2021 à 15:53 mar 16/02/2021 - 10:27

Cette année, les soldes annuels de janvier ont été prolongés de deux semaines, l’occasion (en principe) pour les commerçants d’améliorer leurs ventes en cette période difficile.

Pour bon nombre de commerçants indépendants, c’est l’hécatombe. C’est le cas de Lory Goavec, gérante du magasin Alternative à Saint-Ghislain. « Mon chiffre d’affaires de janvier a baissé de 30 pour cent » dit-elle. De plus, les nouvelles collections sont retardées et nous n'avons donc rien de nouveau à proposer aux clients pour les attirer. Même son de cloche pour David Simonet, président du groupement des commerçants de Frameries. La demande n’est certes pas identique, mais le magasin Optique Simonet constate également une perte de ventes, notamment de lunettes de soleil, en raison de l'annulation des vacances de neige pour cause de Covid.

Le rapport de L’UCM est mitigé, 81 % des personnes ayant répondu au sondage se disent insatisfaites. Beaucoup disent qu'il y avait plus de clients en décembre qu'en janvier. Les commerçants sont nombreux à exprimer qu'ils ont besoin de liquidités pour poursuivre leur activité.

« La situation est moins catastrophique dans les petites villes qu’à Bruxelles et dans les grands centres commerciaux. » nous confie Thierry Evens, responsable de communication auprès de l'UCM. Cela s’expliquerait par l’effet du télétravail. Pour l’instant, 20 à 25 % des salariés sont en télétravail. Cela représente environ 800.000 personnes. Ce sont des gens qui travaillent de chez eux plutôt que dans les bureaux. Il y a donc un déplacement de clientèle des zones de bureau vers les zones résidentielles.

Le développement de l’e-commerce est un autre élément dont il faut tenir compte. Il y a un an, moins de 20 % des commerçants vendaient en ligne. Ils sont aujourd'hui près de 60 %.

 La ville de Mons tire le même constat amer, les causes sont multiples, à commencer par les mesures sanitaires prises par le gouvernement, qui interdisent le shopping à deux et pas plus de 30 minutes. Les conditions climatiques hivernales de ce mois de février n'ont rien arrangé, surtout pour les commerces en centre-ville. "La prolongation des soldes de deux semaines n'a pas servi à grand-chose. Pour les commerçants montois, le mois de décembre a été meilleur comparé au mois de janvier." souligne Pierre Roland. Le chiffre d’affaires du mois de décembre 2020 a été comparable à celui de décembre 2019, grâce notamment, selon un responsable de la gestion de la ville de Mons, aux jardins d’hiver installés sur la Grand-Place de Mons.

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