Bienvenue chez vous au pays de Chimay!
Publié le 11 septembre 2020 à 16:14« Bienvenue chez vous » vous emmène en balade à deux roues en principauté de Chimay. Le RAVeL sera le fil conducteur de cette escapade qui vous permettra notamment de découvrir les multiples facettes de l’Aquascope et de l’étang de Virelles. Nous vous emmènerons aussi à Lompret, l’un des Plus beaux villages de Wallonie, et y rencontrerons un éleveur de vaches rustiques au projet environnemental singulier.
Le château de Chimay
L’histoire du château de Chimay débute vers la fin du IXème siècle, lorsqu’un premier château est édifié sur l’éperon rocheux surplombant l’Eau Blanche. Donjon et tours d’enceinte lui sont ajoutés avant que la famille de Croÿ transforme dès le XVème siècle la place forte en un palais fastueux agrémenté de parcs et jardins.
Après la Révolution française, François-Joseph Riquet de Caraman puis son fils Joseph restaurent les pans du castel encore debout et lui confèrent un style néogothique anglais. Hélas, en 1935, pour la septième fois depuis le Moyen Âge, un incendie ravage le château. Il sera reconstruit comme du temps de sa splendeur dans le style Renaissance.
Le RAVeL
Le RAVeL emprunté lors de cette balade épouse le tracé de l’ancienne ligne 156, la ligne unique de la Compagnie de Chimay. Longue de 67 kilomètres, elle démarrait de Hastière, montait dans l’Entre-Sambre-et-Meuse, arrivait à Mariembourg, continuait vers Chimay et Momignies pour s’achever à Anor, en France. Elle doit son origine à Joseph de Riquet de Caraman, le Prince de Chimay qui a multiplié les initiatives pour désenclaver la région. En 1856, il fonde ainsi la Compagnie de Chimay et, deux ans plus tard, la ligne 156 est mise en exploitation. En 1948, cette compagnie sera la dernière société de chemin de fer privée à être reprise par la SNCB.
Depuis quelques mois, le RAVeL permet de relier Momignies à Aublain et, d’ici la fin de l’année, la nouvelle section entre Aublain et la N5 à Mariembourg devrait être mise en service.
L’Aquascope
Créé en 2004 dans l’un des plus beaux sites naturels de Belgique, l’Aquascope est le centre nature ludique et interactif qu’il ne faut absolument pas rater : ici, le visiteur (re)découvre la vraie nature, intacte et libre, sauvage et généreuse, voyageant des profondeurs de l’étang de Virelles à la cime des arbres.
Intra muros, il plonge en compagnie des animaux aquatiques, fait leur connaissance, suit la vie de l’étang au fil des saisons. Une fois à l’extérieur, les parcours scénographiques cheminent entre eau, terre et ciel, et les postes d’observation dévoilent les milieux aquatiques et la forêt sous des angles inhabituels.
Une sensibilisation est également faite à la protection de notre environnement et, tout au long de l’année, de nombreux stages, animations et formations sont organisés. Avec des musts : l’excursion intimiste et silencieuse au lever du jour à bord d’un canoë indien et la nuit passée dans l’une des deux AquaSphair installées en bordure de l’étang.
Lompret, l’un des plus beaux villages de Wallonie
Lompret est l’un des cinq villages de la province de Hainaut à porter le titre de Plus beaux villages de Wallonie. L’ensemble est par ailleurs classé comme site depuis 1983. Il est vrai que le village jouit à la fois d’un environnement naturel unique – il est niché dans un pittoresque méandre de la vallée de l’Eau Blanche et est dominé par une impressionnante falaise – et d’une remarquable homogénéité architecturale avec son habitat simple, allongé, en pierre calcaire ou badigeonné de teinte claire des XVIIIème et XIXème siècles.
Côté historique, le site est occupé depuis la plus haute antiquité et Celtes et Romains se sont succédé sur le promontoire rocheux qui servait de forteresse. Ailleurs, des vestiges d’un château féodal témoignent de la présence seigneuriale dans la localité.
L’élevage de la Petite Suisse
Installé à Lompret, l’élevage de la Petite Suisse produit de la viande de bœuf artisanale depuis trois générations. Ingénieur agronome, Hugues Derzelle a repris la tête de l’exploitation il y a une petite vingtaine d’années. Sa passion pour les bovidés l’amène à avoir des mini-troupeaux de races rustiques et/ou menacées. Dans son activité quotidienne, il intègre les défis sociétaux, prône le développement durable et la biodiversité. Une partie de son cheptel entretient ainsi les prairies humides de la réserve naturelle de Virelles et permet le développement d’une faune et d’une flore exceptionnelle. Quant à la viande produite, inutile de préciser qu’elle est valorisée en circuit court !
Frédérique Thiébaut,
Journaliste